Quel type de micro pour vous ?
Faites entendre votre voix
C’est connu : les artistes veulent faire entendre leur voix.
Pour cela, une seule solution : il vous faut un micro voix…
sous peine d’avoir… une micro-voix !
La jungle des micros
Mais comment s’y retrouver dans la jungle des micros ? Cardioïde, omnidirectionnel, directionnel, bidirectionnel, statique, dynamique, électret, à ruban, à membrane, lavallière, portable, canon, de table, filaire, HF… j’en passe !
Et puis, faut-il attendre l’hiver pour lui mettre une petite bonnette ? Peut-on chanter une chanson populaire si on a un filtre anti-pop ?
Et quand vous penserez avoir enfin tout compris, il y aura encore l’alim fantôme 👻 qui viendra hanter vos nuits ! Au secours !!!
Allez, pas d’inquiétude : je vais tout vous dire, de façon simple et concrète, sans vous noyer dans la technique ! La première question à se poser est :
A quoi sert un micro ?
Alors voilà bien une question bête ! A enregistrer, bien sûr !
Comment ça, à enregistrer ? Ben non, à chanter dans les soirées !
Euh… De toute façon, c’est pareil…
Non ..? Non !
Deux types de micros
Il y a deux grandes familles de micros :
Ceux qui servent à enregistrer, et ceux qui servent à chanter dans les soirées.
Les premiers ont besoin de courant ⚡ pour fonctionner, les seconds sont 🎤 autonomes.
On les appelle respectivement statiques et dynamiques.
Globalement, on peut dire que les dynamiques (ceux qui n’ont pas besoin de courant) sont plutôt destinés à la scène, et les statiques (avec alimentation électrique) sont pour le studio .
J’entends déjà les puristes hurler en backstage ! « Mais nooon ! C’est pas si simple ! »
Du calme : comme toujours sur l’Académie de la Chanson, l’objet de cet article n’est pas d’être exhaustif, mais de donner des infos simples pour avancer sur la question des micros sans y passer une vie entière. Si vous souhaitez davantage de précisions, je vous invite à poser vos questions en commentaire. J’y répondrai.
pour la scène : Les micros dynamiques
Parmi eux, là encore, il y a deux types de micros : avec ou sans fil. 🧵
Micros avec fil
C’est la technologie la plus simple, et donc la moins chère. On trouve de bons micros dynamiques filaires à partir de 35 euros environ, la moyenne se situant vers les 120 euros.
Le plus célèbre des micros dynamiques est le Shure SM58 (né en 1966!), dont vous avez probablement entendu parler. Il n’est pas aussi incontournable qu’on le croit. J’en parlerai dans mon article spécifiquement consacré aux micros pour la scène.
Micros sans fil
On les appelle également micros HF.
Il n’y a pas de fil, ce qui autorise une grande latitude de mouvement.
En fait, ce sont des micros filaires auxquels on a ajouté un émetteur, plus un récepteur haute fréquence (HF). Il y a une batterie dans le micro pour alimenter l’émetteur.
Ils coûtent sensiblement plus cher que leurs copains filaires, puisqu’au prix de base du micro s’ajoutent celui de l’émetteur (dans le micro), et celui du récepteur (en boitier), et ça c’est très cher !
AKG propose de bons produits. J’en parlerai également dans l’article consacré aux micros scène.
Comptez 120 euros pour une entrée de gamme, et 200 euros minimum pour un produit correct.
Micros « casque »
Ce sont des micros HF, tout petits, intégrés dans un casque. Donc un système « mains libres ».
La facture grimpe encore, puisqu’ils sont miniaturisés et intégrés dans un « casque » plus ou moins discret. Pour une question de taille, ce sont souvent des micros à électret (et non dynamiques).
Ils autorisent une totale liberté de mouvement, libérant les mains. Ce sont ceux que j’utilise dans mon spectacle.
Plusieurs marques (notamment AKG et Shure) proposent une bonne offre.
Comptez 250 euros en entrée de gamme, et 450 euros minimum pour un bon produit.
Dans chacune des catégories, certains modèles tirent leur épingle du jeu.
Je vous en parlerai dans mon article consacré aux micros de scène.
pour le studio : Les micros statiques
Les microphones statiques sont essentiellement utilisés en studio.
Ceci pour deux raisons :
1) la mauvaise raison : leur fragilité
2) la bonne raison : la qualité de leur son.
Des micros fragiles
Pas question d’aller leur faire risquer leur jolie capsule entre les mains de rockers endiablés sur une scène surchauffée ! 🤟
Leur place est dans un studio douillet et calfeutré !
Une très belle qualité sonore
C’est vrai : ils ont vraiment un beau son : et malgré leur fragilité, ils restent incontournables pour un enregistrement professionnel.
L’archétype du micro studio est le mythique Neumann U87 (né en 1967!).
Des micros tous filaires
Les micros statiques ont un fil à la patte pour une simple raison : ils ont besoin d’être alimentés en 48 volts. La fameuse « alim fantôme ». Celle-ci est fournie par l’appareil sur lequel ils sont branchés : généralement une carte-son ou une table de mixage.
Pour un micro statique, les premiers prix se situent aux alentours de 50 euros, une qualité correcte se paie 150 euros, et l’excellence commence vers les 800 euros. Sans compter toute la logistique qu’implique l’enregistrement !
Je vous dirai tout sur les micros destinés à l’enregistrement dans un autre article sur les micros « studio ». Et vous verrez que, contre toute attente, même en studio, certains micros dynamiques particulièrement polyvalents vous permettront de réaliser le combo idéal !
Réfléchissez !
En attendant que j’aie rédigé les articles promis (oui j’ai une vie aussi 🥳, faut pas croire !), réfléchissez à ce que vous souhaitez faire : sur scène, en spectacle, en enregistrement… comptez votre budget, et promis : à la fin de cette série d’articles, vous aurez trouvé votre équipement idéal !
D’ici-là, chauffez bien votre voix, et
Vive la Chanson !
Merci pour ton article, j’ai effectivement entendu parlé du Shure ! Je n’ai pas le modèle dont tu parles mais le PGA48, pour faire du chant dans un groupe amateur. Effectivement les prix grimpent très vite !
Merci pour ton commentaire. Le PGA48 est vraiment le modèle d’entrée de gamme de Shure. Pour autant, malgré ses défauts (bruits de manipluation, médiums un peu envahissants), il partage pas mal de pièces avec le SM58. Pour le même prix (voire un peu moins) je pourrai de conseiller d’autres modèles dans le prochain article.
J’ai lu avec grand intérêt ton article et je suis impatiente que la suite arrive. Je ne chante pas 🙂, mais je tourne notamment des vidéos en tant que le journaliste. Et non seulement, le choix des micros a toujours été une galère, mais en plus j’ai à chaque fois j’ai l’angoisse que le son n’ait pas pris ou mal pris…
Pour faire du journalisme (donc de l’enregistrement), c’est à la fois plus simple (pas de risque de larsen comme sur une scène) mais aussi plus risqué, car on n’a souvent pas de retour direct du son que l’on enregistre. Quant au choix de ton micro, il est dicté par le type de reportage que tu fais : s’agit-il d’interviews? Si oui, les micros seront des micros voix dynamiques ou à électret.
J’utilise des micros cravate Rode. J’ai le retour son dans le casque… Mais ça m’est arrivé une fois que l’enregistrement n’ait pas pris, et je n’avais pas vérifié sur place… Donc pas d’interview, une fois arrivé chez moi. Depuis, c’est toujours un peu l’angoisse, ces histoires de son et de micro.
Pour en revenir à la musique et au retour son, tu ne voudrais pas faire un article sur les oreillettes après ta série micros? Je regarde parfois la Star Académie et je suis très intriguée par les oreillettes que portent les candidats et qui ressemble à des morceaux de cristal. J’aimerais bien savoir comment ça fonctionne et ce que ça apporte de différent.
Merci pour ton témoignage. J’ai déjà eu le problème en studio : bon retour au casque, mais enregistrement non activé ! En studio, c’est moins grave : on s’en rend compte tout de suite. D’accord pour un article sur les oreillettes : C’est un accessoire très utile sur scène, qui a révolutionné la gestion des systèmes de retours.
Merci pour ton article, je souhaite faire des podcasts et plus tard des vidéos. Je ne savais pas que les micros pour le studio avaient tous besoin d’un fils.
Bonjour Adriana,
Pour tes podcasts, tu pourras utiliser des micros HF. Je t’expliquerai cela dans le 3ème article de la série.
Merci pour ton article. Même chose que Pascale, je ne chante pas, mais l’utilisation du micro dans mon activité est importante. J’ai donc hâte de lire la suite, car je suis actuellement dans la recherche d’acquisition d’un micro pour mes reportages intérieurs, extérieurs !
Merci pour ton commentaire. J’aborderai l’enregistrement nomade dans l’article consacré à l’enregistrement studio. Sans doute y trouveras-tu quelques pistes !
Super article, c’est difficile de s’y retrouver parmi tous les modèles existants. Pour ma part j’enregistre des audiobooks. J’ai un micro filaire qui ne me semble pas trop mal.
Je t’invite à suivre les trois autres articles de la série : je te dirai tout sur les micros dédiés à l’enregistrement !